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1818, la débâcle du Giétro

Kategorie
Magazine juridique
Produktionsinfos
Documentaire
Produktionsland
CH
Produktionsjahr
2018
Beschreibung
En 1815 a lieu la plus grande éruption de l'Histoire. Le Volcan indonésien Tambora couvre l'atmosphère mondiale de cendres. Il fait ainsi baisser la température de la planète d'un degré. Dans les Alpes les glaciers prennent de l'ampleur. Celui du Giétro est situé sur un plateau au-dessus de la vallée de Bagnes. En grandissant, il déborde bientôt du plateau, s'effondre peu à peu et se reconstitue dans la vallée en aval. En 1818, il finit par bloquer complètement le cours de la Dranse. Un lac se forme ainsi, emprisonné par les glaces. On prend conscience du danger que représente ce lac. Un jeune ingénieur de 30 ans, Ignatz Venetz, propose de creuser un tunnel à travers la glace pour vider le lac. Les travaux sont finalement menés à bien dans des conditions très difficiles et le lac commence à se vidanger. Mais un jour la glace cède. Les eaux libérées détruisent tout sur leur passage. En une demi-heure, près de 20 millions de mètres cubes d'eau, soit l'équivalent de cinq mille piscines olympiques, se déversent dans la vallée de Bagnes. A la hauteur du pont de Mauvoisin, la vague noire atteint 32 mètres de haut. Sur le plateau de Bonatchiesse, sa hauteur est encore de neuf mètres. A Martigny, elle mesure trois mètres. Trois cents bâtiments sont détruits et la catastrophe fait 34 morts. Toute la vallée est ravagée sur trente kilomètres?! Au cours des travaux qui ont précédé la catastrophe, Venetz rencontre Jean-Pierre Perraudin, un paysan de la vallée, qui a observé de curieuses traces sur des roches bien à distance des glaciers et en a conclu que ceux-ci devaient être bien plus grands auparavant. Venetz est séduit par les propos de Perraudin et convainc à son tour Jean de Charpentier. C'est finalement un élève de Charpentier, Louis Agassiz, qui persuadera la communauté scientifique grâce à sa célèbre publication de 1841. C'est la naissance de la glaciologie et de la climatologie.
Regie
Christian Berrut